1er BEP : Travaux d’aménagement de la position.
Les paras du 1er BEP accrochent au Nord-Est de la cote 781. Il y a 3 tués, 35 blessés. 2e Cie du 1er BEP (LECOQ et MARTIN) accompagné des chars du peloton GUNTZ dont mission est de tirer sur l’organisation VM sur 781 après bombardement aérien. Tirs directs de SKZ sur les chars de ROUGE. SKZ détruits.
Riposte Viet au mortier. REPLI. Décrochage à la nuit sous la protection de ROUGE.
Les Bearcat de reconnaissance de l’EROM 80 ont photographié un réseau de tranchées de plus en plus dense dans le nord de la vallée à proximité des 3 centres de résistance.
02 h 00
Hanoï Gia Lam : Les avions brûlent.
Un commando vietminh s’est infiltré sur la base et a détruit des avions civils causant des dommages important avec des explosifs.
10 avions de transports détruits ou endommagés : 2 Stratoliners, 3 DC3, 2 Beaver irrécupérables, 1 DC3 de Aigle Azur, 1 Bristol de Air Outre-mer, 1 DC3 de Autrex.
Journée
Le général NAVARRE est 2 jours à Hanoï. Le Généchef se rend à Diên Biên Phu.
Dans l’après-midi du 4 mars, NAVARRE et COGNY se posent une fois de plus à Diên Biên Phu pour une visite devenue rituelle. Après la tournée des principaux points d’appui, les deux généraux et le colonel REVOL (39) accompagnent DE CASTRIES au PC du camp, où ils font le point de la situation.
À la suite des opérations lancées contre les crêtes et des maigres résultats enregistrés, une nouvelle répartition des unités et la construction d’autres points d’appui sont envisagées. Les unités thaïs ne sont plus jugées sures ; en cas d’attaque, il faudra certainement les soutenir. La position avancée de BÉATRICE le long de la RP 41, inspire également des inquiétudes, bien qu’elle soit tenue par les légionnaires du 3/13e DBLE. Mais l’installation de nouvelles défenses impliquerait automatiquement l’envoi d’autres bataillons dans la cuvette et des problèmes accrus pour l’aviation de transport. Du quota initialement prévu pour six bataillons, les appareils du S./GMMTA ont déjà dû en ravitailler 9, puis 12. Les difficultés sont telles qu’il n’est pas possible de demander plus aux groupes de transport. Le chef du GONO, pour sa part, ne juge pas nécessaire de renforcer actuellement le dispositif.
La conférence présidée par NAVARRE s’achève sur la décision de pousser GIAP à lancer son attaque. DE CASTRIES en profite pour rappeler à COGNY que 3 bataillons supplémentaires lui seront nécessaires en cas d’attaque. Afin de conclure, COGNY ajoute : Il ne faut surtout pas détourner les Viets de leur décision. Pour le camp retranché, cette empoignade est la perspective d’une grande victoire défensive. Ce serait une catastrophe pour le moral, si les Viets n’attaquaient pas.
Proposition de créer un PA entre ISABELLE et CLAUDINE (MARCELLE)
Reconnaissance le 4 et 5 mars.
Très tôt le matin, le BAZEILLE, le MULHOUSE, et le DOUAUMONT (Peloton CARETTE) par HUGUETTE 2 et HUGUETTE 1, direction GABRIELLE. Chars mis en place pour protéger le flanc Ouest de l’attaque.
Une reconnaissance de 2 Cies dont 3e Cie du 5/7e RTA, capitaine GENDRE, direction côte 633 à vue de GABRIELLE se heurte à de très sérieuses résistances à un kilomètre au nord, au pied de la roupe de la cote 633. Troupes clouées à mi pente avec de nombreux blessés accrochées toute la journée au pied de la cote 633.
Peloton ROUGE envoyé en renfort avec le capitaine HERVOUËT et le char CONTI.
Char BAZEILLE arrive à neutraliser les positions VM à la mitrailleuse, récupère 2 blessés par le trou d’homme devant les tirs Viets. Les autres chars protègent. Le chasseur THUOT gravement blessé.
Le CONTI intervient pour aider les chars de ROUGE.
4 tués, 10 blessés. Trois cadavres ne peuvent être récupérés et sont laissés sur le terrain.
Dans la soirée les chars appelés pour soutenir et recueillir la Cie du 5/7e RTA.
18 h 00